Les Chasselas à Bruxelles – le débriefing

| 16 octobre 2019 | 0 commentaire

Article d’Hervé Lalau paru le 16 octobre 2019 sur le blog Les 5 du vin.

Voici un petit photo-reportage réalisé ce lundi à Bruxelles, devenue pour quelques heures la capitale mondiale du Chasselas.

Primo, pour donner aux professionnels et aux journalistes gastronomiques belges le regret de ne pas avoir assisté à l’opération Les Chasselas à Bruxelles! (mais la salle était pleine!). Cette opération, c’est l’ami Marc Vanhellemont, l’agence Azerty et votre serviteur qui l’avaient montée, en collaboration avec l’Association pour la Promotion du Chasselas, représentée par Alexandre Truffer et Claude-Alain Mayor, et avec la complicité active du chef Rocky Renaud, du restaurant Le Passage, et de l’affineur Jacquy Cange.

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Le verre de bienvenue à l’accueil du Passage (un La Côte du Clos des Abbesses).

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Claude-Alain Mayor, secrétaire-général de l’Association pour la Promotion du Chasselas, lance officiellement l’opération.

Un vecteur de convivialité

Secundo, et surtout (parce que je ne suis pas n’est pas sadique, quand même!), pour montrer la bonne ambiance que génèrent les vins de ce cépage créateur de convivialité, et qui se prête à tellement d’accords gastronomiques, et pas seulement avec la cuisine des régions où il est produit (et il ne tient qu’à vous ami, lecteur, de le tenter chez vous).

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Du beau monde au Passage!

J’en veux pour preuve les mariages vins fromages aussi heureux que variés proposés par Marc et Jacquy: avec un Chabichou, un L’Estivaz, un bleu de suisse alémanique et une Tomme de Brebis du Tarn (je pense que Marc vous les détaillera mieux que moi, mais un grand bravo à tous les deux, dont les accords ont caressé ou ébouriffé nos papilles reconnaissantes)…

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Les fromages amoureusement sélectionnés par Marc et Jacquy pour l’occasion.

Jacquy et Marc expliquent leurs choix.

Et puis, les mariages gourmands, à table, que le même Marc et Rocky Renaud nous ont concocté, avec une belle précision. Sur chaque plat, deux vins étaient proposés qui jouaient, parfois, la complicité ou parfois le contraste – avec de l’omble chevalier aux petits légumes et agrumes, avec un médaillon de veau aux morilles, avec des quenelles de sandre & écrevisses, avec une tarte aux pommes… et l’audace a payé.

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Un de mes coups de coeur de la journée: Les Dames de Hautecour (Mont-sur-Rolle)

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Et sa productrice, Coraline de Wurstemberger, une grande dame du vin (qui ne boit pas que de l’eau de Bru).

La démonstration était faite, pour la cinquantaine de convives, que le Chasselas, Fendant, Lausannois ou Gutedel, appelez-le par le prénom que vous voulez, n’est pas qu’un faire valoir pour les crackers de l’apéro ou pour la sempiternelle raclette de retour des sports d’hiver.

Une belle diversité

D’abord, il faut le mettre au pluriel, parler DES Chasselas, des jeunes, des vieux, des non filtrés, des reposés, des perlants, des passerillés, des Vaudois, des Valaisans, des Neuchâtelois, des Badois, des Alsaciens, des Ligériens, des Savoyards… Car il faut bien mettre en avant la capacité des Chasselas à révéler leur coin de terroir.

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L’omble chevalier fut un excellent compagnon pour les deux Chasselas sélectionnés

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Et non, il n’y a pas que le Vin Jaune qui convienne aux morilles…

Ensuite, il faut que la restauration (belge, française, asiatique, universelle…) se rende compte qu’elle a en eux des alliés de premier choix: aucun plat servi au Passage n’a écrasé le vin, aucun vin n’a écrasé le plat.

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Le chef Rocky Renaud (Le Passage, Uccle) aux manettes

Après ces agapes excitantes, mais pas fatigantes (le Chasselas est rarement alcooleux), pas moins de 62 cuvées primées lors du dernier Mondial du Chasselas étaient proposés à la dégustation; les aficionados ont pu s’en donner à coeur joie. Et découvrir, notamment, avec certaines cuvées remontant aux années 1990, tout le potentiel de vieillissement du cépage.

Quand je vous disait que les absents ont toujours tort…

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Le vigneron du Dézaley Patrick Fonjallaz avait fait le déplacement à Bruxelles – et ne semble pas le regretter!

Mais rien ne vous empêche, à présent, d’essayer par vous même de marier Chasselas et bonne chère. Il n’est pas toujours facile de trouver les Chasselas suisses hors des frontières helvétiques, mais après tout, ce n’est pas si loin, on peut aussi aller acheter sur place, et profiter des beautés visuelles et gastronomiques de l’Arc lémanique. Sinon, il y a aussi le Pouilly-sur-Loire (de plus en plus rare), les Chasselas de Haute Savoie (Ripaille, Crépy) et le Gutedel alsacien (rarement vinifié seul, hélas). Sans oublier, juste en face, les Chasselas de Baden.

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Nicolas Joss, directeur de Swiss Wine Promotion, détaille le potentiel à l’exportation du Chasselas et des vins suisses en général.

L’ami Marc vous en dira plus sous peu, quand il aura terminé de ranger…

Quant à moi, je suis fier d’avoir pu apporter ma petite pierre (à fusil) à cet événement. Le journaliste est un passeur, le journaliste du vin comme les autres, et quoi de plus agréable de de faire passer la joie de vivre, de boire et de manger; et de combiner le tout!

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