Hugh Johnson et le Chasselas

| 21 août 2015 | 0 commentaire
Hugh Johnson Image tirée du dossier de presse Terravin

Hugh Johnson Image tirée du dossier de presse Terravin

Ecole Hôtelière de Lausanne, le 23 novembre 2011… Tout le gratin du vignoble vaudois est présent pour écouter Hugh Johnson. L’auteur de Wine et de l’Atlas Mondial du Vin a marqué plusieurs générations d’amateurs et de professionnels. Constamment réédités, ses livres constituent toujours une source inépuisable de renseignements sur le vignoble de la planète. Plutôt que de résumer une telle œuvre en quelques heures, Hugh Johnson a préféré développer quelques idées à la base de sa vision du vin en Occident. Premier constat: «Malgré les tentatives des campagnes de communication et les gourous du vin, le goût global n’existe pas, pas plus que le bon goût.» Conséquence directe: les Sauvignon – «Those of New Zealand are boring me to death!» – et les Cabernet gâchent de nombreux vignobles qui, à l’image de la Suisse, ont la chance de posséder des cépages autochtones et des manières de travailler originales. Deuxième constat: «La technologie a plus modifié le monde du vin ces cinquante dernières années que durant les deux siècles précédents!» Cette évolution a permis le développement des vignoble du Nouveau-Monde qui, pénalisés par un climat trop chaud, ont besoin d’installations techniques permettant de gérer les températures de fermentation. Troisième idée de base: «Le vin se boit!  La dégustation n’est qu’une étape, un bon cru doit faire ses preuves à table. S’il donne aux convives l’envie d’ouvrir une seconde bouteille, il mérite alors le qualificatif de très bon!» Ce qui implique que la sapidité et la digestibilité doivent rester ou redevenir les maîtres-mots des crus de qualité.
Avouant un faible pour «les vins qui ont de la conversation, mais ne crient pas», Hugh Johnson a qualifié de «révélation» la dégustation des Chasselas sélectionnés aux Lauriers de Platine bien qu’il ne croie pas à la diffusion internationale du cépage lémanique «trop sophistiqué et pas assez facile d’approche». Son conseil: «N’essayer pas d’exporter vos Chasselas, buvez-les!»

Cet article d’Alexandre Truffer fait partie d’un dossier consacré aux Lauriers de Platine 2011 paru dans l’édition du printemps 2012 du Guillon, la revue des Vins Vaudois.

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Category: Le Chasselas aujourd'hui

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