Le magnifique chasselas pour célébrer France-Suisse

| 22 juin 2016 | 0 commentaire

On en oublierait presque le football avec l’affaire du bras d’honneur (ou pas) de Paul Pogba lors du second but de France-Albanie. La Nati -nom donné à l’équipe suisse de football-, que les Bleus affronteront dimanche à 21 au stade Pierre Mauroy de Lille, a tourné l’affaire en dérision avec un tweet potache.

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Vin suisse

Avec calme et décontraction, les Suisses produisent également de l’excellent vin. En 2015, l’Office fédéral de la statistique (suisse) recensait 14.793 hectares dont 6275 hectares (42%) plantés en blanc et 8517 hectares (58%) plantés en rouge. Les cépages les plus cultivés étaient le pinot noir (28%), le chasselas (cépage indigène) (26%), le gamay (9%) et le merlot (8%). Ceux-ci représentaient plus de 70% des cultures.

Etant donné tant les conditions topographiques (une grande partie des vignobles sont plantés en terrasse), climatiques (la Suisse n’est pas la Provence), qu’économiques (le coût de la vie et de la main d’oeuvre), les vignobles suisses font face à des coûts d’exploitation élevés. Ils trouvent naturellement leur place soit sur le marché intérieur, soit sur le marché international dans le secteur haut de gamme.

Chasselas

Sans conteste, les deux cantons qui tirent la production suisse sont celui du valais (4976 hectares) et celui de vaud (canton de Lausanne, 3882 ha). Les vignobles de La Côte et bien sûr celui de Lavaux (canton de Vaud) sont juste magique et vous les avez sûrement déjà remarqué lors des vacances, logé sur les bords du lac Léman, tout en terrasses. Le deuxième fut classé, en 2007, au patrimoine mondial de l’humanité à l’UNESCO. L’appellation Saint-Saphorin est une de mes préférées.

Le chasselas, dont je vous ai déjà parlé, a trouvé avec Pierre-Emmanuel Buss, l’expert vin du quotidien genevois Le Temps, un défenseur infatigable. Je ne me lasse jamais de lire ses chroniques, toujours enlevées, toujours passionnantes. Le spécialiste a tout juste réunit une brochette de professionnel, dont l’oenologue Richard Pfister et le sommelier au charisme fou Jérôme Aké Béda (Auberge de l’onde à Saint-Saphorin) pour déguster cinquante chasselas à l’aveugle du millésime 2015.

Podium de Pierre-Emmanuel Buss

  1. Epesses “L’Emblème”, 2015, Etienne & Louis Fonjallaz (Epesses, Lavaux)
  2. Calamin «L’Arpège» 2015, Domaine Blondel 2015 (Cully, Lavaux)
  3. Chasselas Le Satyre 2015, Domaine du Satyre (Bégnins, La Côte)

On se fera plaisir avec ces vins complexes qui montrent que le chasselas a tout d’un grand cépage.

Article de Fabrizio Bucella paru dans le Huffington Post du 19 juin 2016

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Category: Le Chasselas aujourd'hui

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